Billets
Usages du Web
26/09/12
Nous y sommes, huitième bougie pour ce modeste site. En huit ans, mes centres d’intérêt et mes questionnements ont évolués.
Si le thème de ce blog reste le numérique, on peut voir un glissement entre mes premiers billets concernaient l’ergonomie des périphériques, les interfaces de réalité virtuelle, et ceux rédigés par la suite sur des questionnements pédagogiques, artistiques ou sociaux.
Ce court billet est juste l’occasion d’ouvrir une nouvelle catégorie pour actualiser mes réflexions sur les services web et leurs usages. L’occasion de faire un retour sur mes propres pratiques ou exposer des questionnements personnels.
À suivre donc ici prochainement
RE : Mon coup de coeur [Scopitone 2012]
25/09/12
L’édition 2012 du festival des cultures électronique et de l’art numérique “Scopitone” avait lieu à Nantes la semaine dernière (du 18 au 23 septembre 2012).
Parmi les différentes installations artistiques, mon coup de coeur est l’installation “RE” de Bram Snijders & Carolien Teunisse.
Imaginez une salle blanche dans laquelle se trouve une installation d’un mètre carré constitué de quatre trépieds. Sur celui disposé au centre, un vidéoprojecteur, sur les 3 autres des simples miroirs.
Le concept est simplissime, via le jeu de miroirs le vidéoprojecteur projette sur lui même une enveloppe numérique dynamique, bluffant.
Plus d’info sur le festival scopitone : http://www.scopitone.org/
L’avenir des IHM : surface tactile ou analyse vidéo ?
19/10/11
Chez Microsoft Research, on travail sur différentes thématiques liés au interfaces humains machines. Je vous avais parlé il y a quelques mois dans ce billet de l’usage de la peau comme surface d’interaction, en ce début d’automne, ce sont deux nouveaux projets dévoilés par le centre de recherche de la firme de Redmond : OmniTouch et PocketTouch Les deux projet prennent en compte la notion de mobilité.
Le premier projet est basé sur la vision par ordinateur (computer vision) consiste à utiliser un vidéoprojecteur affichant une image qui est analysée par un capteur qui détecte les mouvements de l’utilisateur. C’est une interprétation du projet 6th Sens en utilisant le savoir faire de la Kinect pour obtenir une information de profondeur et savoir si le doigt touche ou non la surface d’affichage.
Le second projet Utilise un capteur tactile capacitif pour détecter des gestuelles à travers un textile. Le principe étant de piloter des fonctionnalités d’un mobile alors que celui ci est dans sa poche.
La calibration est différente selon le type de tissus utilisés, mais l’application pourrait donner des pistes intéressantes.
Plus d’infos sur le site de Chris Harrison (également à l’origine du projet SkinPut)
• OmniTouch
• PocketTouch
Retour d’effort sur écran tactile : de la vibration au tixel
20/07/11
свети атанасUn utilisateur de tablette, smartphone ou autre terminal mobile à écran tactile a besoin de savoir si sa machine a bien comprit qu’il vient d’appuyer sur un bouton virtuel affiché à l’écran. Les concepteurs d’interfaces utilisent principalement deux méthodes (cumulables) pour donner ce retour d’information (feedback) :
• Le retour d’effort : en faisant vibrer tout le terminal pour symboliser la pression d’une partie de l’écran. C’est facile à mettre en œuvre, ça marche assez bien. Mais c’est limité à une pression à la fois (pas de multitouch) et c’est un retour très binaire (qu’on effleure ou qu’on frappe son écran, seule la durée de vibration peut varier, pas vraiment son intensité. )
• La substitution sensorielle : en utilisant l’ouïe ou la vision de l’utilisateur à la place de retour tactile on peut arriver à tes effets plus localisés. On utilise alors des sons, ou des effets visuels pour indiquer que la touche est « pressée ».
Pour le son, on utilise essentiellement des « clics » qui rappellent l’usage d’un bon vieux clavier ou d’une souris
Pour le visuels, les effets courant sont
- l’illumination : un halo lumineux indique l’activation de la touche.
- l’ombrages : pour pousser la métaphore de l’enfoncement.
- la délocalisation de la touche (mini pop up) qui permet d’afficher la touche pressée alors qu’elle est occultée par le doigt de l’utilisateur (pour une fois un sort de la métaphore pour entrer dans l’idiomatique http://www.multimedialab.be/doc/alan_cooper.htm)
La société Finlandaise Senseg a mis au point un dispositif de retour tactile qui ne génère pas de vibrations mécaniques et qui peut se coupler à une interface multitouch + écran.
L’avantage de se passer des vibrations mécanique, c’est de pouvoir localiser l’effet (on ne fait plus vibrer la totalité de l’appareil) et d’éviter la perturbation sonore crée par un moteur.
Le dispositif utilise des minuscules céllules nommées tixel (pour « tactile pixels ») qui génères des champs électriques. L’intensité de chaque tixel est contrôlable, ainsi à l’instar des pixels qui génèrent une image, les tixel génèrent une texture dynamique que l’on ressent passant le doigt sur la surface.
Quand on examine de plus près la description que fait Senseg de son produit on peut lire que les champs magnétiques « s’étendent sur plusieurs millimètres au-dessus de surface de l’appareil ». Ce qui offre la possibilité de donner des sensations tactiles lors du survol d’une zone.
Couplez cette technologie avec une détection de la présence du doigt avant le contact avec la surface de l’écran ( cf brevet Apple cité dans ce billet ), et vous obtiendrez la prochaine grande évolution des interfaces tactile multitouch.
Si vous passez à Helsinki ou Tokyo, vous pouvez contacter Senseg pour tester le dispositif.
Source : springwise
iHold-up : Multitouch et Brevet Apple
24/06/11
Un petit mot pour relayer une information Importante :
Le 21 juin 2011, l’United States Patent (qui se charge de l’attribution des brevets sur le sol américain) a validé un brevet déposé par Apple lors de la sortie de l’iPhone (2007). Ce brevet concerne “une méthode implémentée par ordinateur, pour l’utiliser conjointement avec un appareil portable multifonctions équipé d’un écran tactile, [qui] comprend l’affichage d’une portion du contenu d’une page, y compris un cadre qui affiche une portion du contenu du cadre et qui inclus aussi d’autres contenus de la page, sur l’écran tactile. Une traduction d’un geste à N-doigt (un ou plusieurs) est détecté sur ou près de l’écran tactile”.
En clair : Apple a déposé (et obtenu) un brevet qui concerne la possibilité d’interagir en multitouch dans une frame sur une page tout en pouvant interagir avec le page hors frame.
C’est donc le principe d’usage principal de la gestuelle multitouch appliqué à un périphérique mobile est désormais soumis à un droit de licence exclusif pour Apple. Un droit qui devrait s’appliquer à tous les autres fabriquant de téléphones qui utilisent les mêmes procédés. Si l’on extrapole, les fabricants d’appareils photo ou autres objets utilisant un écran tactile et des gestes de navigation devenus standard peuvent être également concernés.
De mon point de vue, ce coup de théâtre que l’on attendait plus va faire pleuvoir les proces et renforcer la position dominante d’Apple sur ce secteur.
Source 1
Source 2
Source 3
A suivre …
Utiliser la peau comme interface d’interaction
10/03/11
Le projet “Skinput” dévoilé par Microsoft Research vise à faire de notre bras une véritable télécommande numérique. Le principe est simple : quand on le tapote son avant-bras avec un doigt, il subit une mini onde de choc qui se propage le long du bras.
L’équipe du Human Computer Interaction Institute a développé un bracelet qui s’enfile comme un tensiomètre et capte ces ondes de choc. En analysant les réactions aux tapotements sur la peau, il est possible d’utiliser le bras comme interface d’entrée pour le contrôle de machines. Coupler cette interface naturelle avec un (pico)projecteur permet de transformer sa peau en écran tactile.
La miniaturisation de l’électronique pourra trouver un fort intérêt à limiter la taille des interfaces d’entrée et utiliser des surfaces existante comme “input”, une table, un mur… c’est d’ailleur l’objet de cet autre projet de la recherche Microsoft : Light Space
Keep in touch (ou l’avenir du tactile)
10/02/11
Il y a quelques années que je vous parlais ici même de l’émergence de projets de recherche utilisant le doigt sur une surface plane comme interface homme machine. Des travaux tactiles de Jeff Han (Multi-Touch Interaction dont je vous parlais ici) à ceux sans contact de Andy Wilson (Touch Light, présenté à Laval Virtual en 2006) en passant par le prototype Tactapad (dont je vous parlais ici).
Toutes ces réflexions ont porté leurs fruits, des produits grand public, Apple et Microsoft on choisit des échèles différentes, la version de poche pour l’iPhone, la version mobilier pour table tactile (et tangible) Surface. Deux bons exemples des usages actuels : Le tactile localisé. C’est-à-dire que l’on touche l’écran pour interagir (comme les travaux de Jeff Han cités ci-dessus). C’est un concept ergonomique très simple pour nos petits cerveaux, mais qui pose un problème pour le généraliser à un ordinateur personnel : nos doigts masquent la partie de l’écran que l’on touche.
Pour des travaux de précisions, cela devient vite un frein (j’imagine difficilement travailler sur le d’illustration vectorielle sur un détourage photo ou sur un tableur chargé de mini-cellules sans un pointeur ultra-précis. La plus grosse évolution à attendre pour le tactile localisé est la détection de la présence du doigt avant le contact avec la surface (comme les travaux d’Andy Wilson cités ci-dessus). Cette évolution arrivera dans les 2 ans à venir d’après moi, Apple est déjà sur le coup avec le dépôt de son brevet # 20110007021.
Pour conclure sur ce point, en terme d’ergonomie, ce type d’interface est adapté aux périphériques mobiles (que l’on a en main ou sur ses genoux) , pas à un écran vertical (trop de fatigue musculaire en cas d’utilisation longue).
L’avenir de ce type d’IHM pour nos bons vieux postes de travail est donc ailleurs, à mon avis sur le tactile déporté : c’est-à-dire que la surface que l’on touche, caresse et tapote n’est pas l’écran. Actuellement c’est nos bons vieux trackpads qui se chargent de ça. Intégrés aux ordinateurs portables, ils colonisent maintenant nos postes de travail avec des versions de bureau. On voit même émerger des produits hybrides regroupant des fonctions de tablette graphique et trackpad (comme la gamme Bamboo Touch chez Wacom).
Alors, me direz-vous, si cela existe, en quoi est-ce le futur ? Et bien, vous répondrai-je, parce que la limite actuelle est que ces dispositifs permettent de contrôler un unique pointeur, on est loin du multitouch. Donc, soyons précis, l’avenir est le tactile déporté multitouch (comme le Tactapad cité ci-dessus). Et là c’est la course à l’innovation, de nouveau Apple est en course avec du dépôt de brevet dans ce domaine. L’élargissement du trackpad sur les portables est une piste sérieuse, ça laisse la place pour 2 mains. (Voir le brevet )
Qui dit nouvelle interface d’entrée (sous les doigts) dit nouvelle interface graphique (sur l’écran) pour cela les travaux du designer Robert Clayton Miller de l’agence de conception Web Tonic Blue [publication en 2009] apportent de bonnes idées. Je vous laisse découvrir cette vidéo très bien faite :
Attention, clavier mouvant
4/01/11
Pour ceux (de plus en plus nombreux) qui passent un temps (de plus en plus important) devant un ordinateur, sachez que l’ergonomie de votre plan de travail n’ès pas à prendre à la légère.
Je vous ai parlé de différentes solutions efficaces comme le tapis de souris Matoo ou l’indispensable souris verticale Evoluent. J’aurais pu également citer le très confortable clavier ergonomique de Microsoft
Voici une nouveauté qui permet de continuer à réfléchir aux évolutions de nos périphériques traditionnels : le clavier Engage : automatiquement ergonomique.
Le paradigme de départ est simple : l’inconfort ou la douleur d’un utilisateur de poste informatique est essentiellement lié à la position statique et aux mouvements répétitifs sur les touches ou boutons. Donc une solution est proposée par ce nouveau produit de la société Smartfish : il suffit de faire varier la position du clavier au fur et a mesure de son utilisation pour que les mouvements de l’utilisateur soient variés. Qui dit faire varier, dis motorisation du clavier. Il est ainsi capable de s’ouvrir se refermer ou se soulever automatiquement.
Je serai intéressé de savoir si c’est réellement en fonction de la frappe ou un mouvement perpétuel…
Plus d’info : Engage-Keyboard
Au passage, passez-donc voir leur souris Whirl-Mouse, un concept mouvant intéressant.
Un portail pour les agréger tous
21/12/10
Parce que la vie numérique s’accorde avec le partage, voici un petit retour d’expérience sur mes 5 années d’utilisation du portail Netvibes.
Cet agrégateur de contenu développé par une société française était l’un des pionnier à l’époque, et même si des géants, comme google, sont entrés sur ce créneau, il reste l’un des plus connu et reconnu. Le principe est simple, un crée un compte, on s’identifie et l’on personnalise le contenu de son portail avec des widgets, simple lecteurs de flux RSS ou véritables applications,
Quel usage? Au départ, avoir un lecteur de flux RSS accessible depuis n’importe quel poste relié au net. Dans mon cas, netvibes à remplacé le lecteur RSS intégré à Safari.
Quel Intérêt? Avec l’évolution des outils, mon portail est devenu un tableau de bord regroupant une foule très importante d’infos. Courriel pro, perso, Twitt, flux RSS divers et variés, programmes de Cinémas, Stockage en ligne…. Une seule page (avec des onglets internes) suffit pour la consultation de ces multiples sources.
Un outil de veille indispensable et un gain de temps pour toute personne consultant régulièrement de multiples sources.
Et comme les usages évoluent, vous pouvez (depuis quelques années déjà) avoir un portail avec un accès public, où vous pouvez partager votre contenu avec qui veux. Pour retrouver mon espace rdv sur : http://www.netvibes.com/createlier
Détection de squelette sans marqueurs
17/12/10
Un court article pour vous présenter cette petit vidéo qui parle d’elle même :
Toutes les informations complémentaire et l’API correspondante disponible sur le site de Openni
Quand l’art et l’informatique font la paire (à pair)
17/12/10
Aram Bartholl, un artiste multimédia basé à Berlin, a initié le projet “Dead Drops” pendant sa résidence au EYEBEAM de New York en octobre 2010. Le principe est simple, incruster des clefs USB dans des espaces publiques pour créer un réseau anonyme d’échange de fichiers hors ligne, de pair à pair.
Tout le monde est invité à déposer ou récupérer des fichiers d’un Dead Drop en branchant son ordinateur à un mur, à une maison, à un poteau, et en partageant ses données et fichiers favoris.
Le site internet dédié propose des instructions d’installation, qui encourage tout un chacun à ajouter un “Dead Drops” où il le souhaite, et envoyer à l’artiste quelques photos et la localisation, histoire de compléter la base de donnée des “Dead Drops” existants.
militantisme_numérique.wwf
7/12/10
Depuis une décennie, le format de fichier .pdf démocratisé par la société Adobe s’est imposé comme standard. Les options avancées des logiciels permettant de générer des fichiers .pdf permettent de limiter certains usages comme l’ajout d’un mot de passe, la copie d’élément graphique ou texte ou encore l’impression du document.
C’est cette dernière fonctionnalité, l’interdiction de l’impression, que souhaite diffuser le World Wide Fund for Nature (WWF) avec son opération « Save a WWF, save a tree ». Le principe est simple, proposer un logiciel gratuit permettant d’interdire l’impression du fichier pdf original. Et comme cette action militante est également une action de communication / de marketing /de lobbying (rayer les mentions inutiles), pourquoi pas en profiter pour nommer le fichier ainsi créé avec l’extension .wwf au lieu de .pdf
Une belle action de communication est toujours une idée simple : un logiciel facile à créer, car exploitant une fonctionnalité existante, remplacer une extension informatique par une « marque » et s’offrir un bel icon vert. L’adoption par le grand public revient à soutenir l’action, et inévitablement, à la diffuser.
[MAJ] petite information complémentaire, les fichiers .wwf ainsi crées ont une page de plus que le pdf original. Sur cette page on retrouve le logo WWF ainsi que le texte suivant en 4 langues:
Les étudiants en médecine aiment les jeux vidéo
1/12/10
La majorité des étudiants en médecine de l’Université du Michigan et de l’Université du Wisconsin disent, après avoir été interrogés, qu’ils seraient heureux d’utiliser des jeux informatiques et vidéo en tant qu’outils d’apprentissage pour leur formation.
En effet ces étudiants en médecine ont signalé leur optimisme quant à l’utilisation de nouvelles technologies telles que les médias et les jeux vidéo dans l’éducation médicale. Des chercheurs ont confirmé cette tendance avec une enquête regroupant une large fourchette de 30 à 217 étudiants en médecine, à l’Université du Michigan et à l’Université du Wisconsin. Le résultat
est criant : 98 % des étudiants interrogés aiment l’idée d’utiliser la technologie pour améliorer leurs résultats. 80 % d’entre eux jugent le PC comme étant un outil important et éducatif en médecine. Pour finir 77 % de ces étudiants ont également indiqué qu’ils utiliseraient avec plaisir une simulation multijoueur de santé sur leur temps libre, si cela pouvait les aider à atteindre leur objectifs. L’une des principales raison de cette majorité serait le changement de génération, implicant une meilleure acceptation du jeu vidéo et de la technologie. Différence significative tout de même, les garçons participant à
l’enquête seraient 4,4 fois plus susceptibles d’utiliser ces technologies interactives que les filles, présentant ici une vraie problématique sexe/acceptation à travailler. Rappelons tout de même que les filles sont pourtant de grandes joueuses aujourd’hui, à titre indicatif elles représenteraient plus de 50% des utilisateurs de jeux vidéo en France, selon une étude du CNC de 2010.